L’action que l’association entend conduire s’inscrit résolument dans le sillage de l’Organisation internationale de la Francophonie et la Secrétaire générale, Madame Michaëlle JEAN, a déjà témoigné de son soutien et de ses encouragements lors d’une rencontre au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à Paris le 24 novembre 2017.
Au titre de sa montée en charge, l’association s’attache à s’insérer dans l’environnement francophone. Elle sera invitée en mai, à titre d’observateur, à la réunion annuelle des réseaux institutionnels de l’OIF.
POURQUOI UNE ASSOCIATION DE PRÉFETS FRANCOPHONES ?
Le constat de départ est simple : si les procureurs, les maires et les universités disposent déjà d’instances de contact de nature associative dans le ressort de la francophonie, ce n’est pas le cas pour les représentants de l’État ou les gestionnaires locaux de politiques nationales au plus près du terrain. L’intérêt d’un tel forum, démontré par l’association qui fédère déjà les préfets au niveau européen, est majeur au regard des enjeux et des défis à relever par les états et leurs représentants en matière de gouvernance territoriale et de déclinaison locale de l’action publique.
Dans cet esprit, et en complément des coopérations inter étatiques, cette association a pour vocation d’offrir un cadre de rencontre, de travail et d’échanges pour les hauts fonctionnaires locaux de l’État ayant en partage la langue française. Elle veut favoriser la mutualisation d’informations, d’expériences et de bonnes pratiques entre les représentants territoriaux des états membres. Elle souhaite participer ainsi de leur formation professionnelle permanente et contribuer par là-même à la meilleure connaissance mutuelle des cultures administratives des différents membres.
En se fixant pour objectif de promouvoir, à travers les représentants territoriaux de l’État, l’amélioration de la gouvernance locale et le développement de l’État de droit. L’association, désire prendre part à la défense des valeurs de la francophonie définies par la déclaration de Bamako adoptée le 3 novembre 2000 par membres de l’OIF.
A l’image de son logo constitué d’un nuage de points multicolores qui rappellent les couleurs de l’OIF, l’APREF entend en définitive mettre en regard la diversité des expériences professionnelles de ses adhérents pour créer un véritable réseau de solidarité et une force de réflexion et de proposition.
AVEC QUI ?
À terme, l’association a l’ambition de couvrir le périmètre de l’OIF en y intégrant également les membres associés ou les observateurs.
Si les systèmes administratifs comportant des représentants territoriaux de l’État central (Préfets, délégués, gouverneurs, Wallis …) ont naturellement vocation à rejoindre l’APREF, le modèle fédéral ne doit pas faire obstacle à une participation des États concernés.
La diversité des thématiques, qui s’attache à la déclinaison territoriale des politiques publiques, ouvre la participation aux travaux de l’association à tous les fonctionnaires et organismes publics d’État qui en ont la charge et l’expérience.
Pour l’heure, l’assemblée générale constitutive convoquée le 23 novembre 2017 à l’Ambassade du Togo à Paris a réuni 10 pays : la Belgique / fédération de Wallonie – Bruxelles, la Côte d’Ivoire, la France, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, le Québec, la Roumanie, le Sénégal, la Suisse et le Togo.
Ce noyau dur initial est appelé à s’élargir, notamment en direction de l’Asie et de l’Amérique, afin de conforter l’assise géographique de l’Association. Les contacts en cours traduisent un réel intérêt des pays francophones approchés.